À 8 ans, Pierre-Antoine déborde d’énergie et est un amoureux des sports. Vélo, trampoline, ski, karaté… il bouge, il rit, il invente. Et quand il ne saute pas, il bricole : peinture, sculpture et dessin, tout devient une œuvre entre ses mains. Mais derrière ce petit garçon rayonnant se cache un défi invisible qu’il relève depuis l’âge de 3 ans et demi : la dyspraxie verbale.

Cette condition neurologique affecte sa capacité à articuler les mots. Pendant longtemps, il était difficile pour lui de se faire comprendre. Il devait penser à chaque syllabe, à chaque son, pendant que les autres enfants, eux, parlaient sans devoir y réfléchir. Cela a affecté sa confiance, son parcours scolaire, et, parfois, son cœur d’enfant.

Aujourd’hui, Pierre-Antoine est en deuxième année, dans une classe adaptée. Il est persévérant. Il a rencontré plusieurs orthophonistes qui l’ont accompagné avec patience. Même s’il doit encore travailler très fort chaque jour pour prononcer et apprendre, il sent qu’il est compris. Et ça, c’est sa plus grande victoire!

Il le dit avec fierté : « Une image vaut mille mots. » Pour lui, c’est dans l’action, dans l’expression artistique ou physique, qu’il trouve sa voix. Il ne juge jamais, ne se moque pas. Il sait ce que c’est que de se sentir différent. Il rêve de faire du trampoline de compétition et, pourquoi pas, un saut en parachute. Parce que, bien sûr, rien ne l’arrête!

Pierre-Antoine est l’exemple même qu’il est possible de briller à sa manière, même avec moins de mots. Il est respectueux, généreux, drôle et toujours très engagé dans ce qu’il entreprend. Un petit garçon touchant, qu’on n’oublie pas et qu’on admire pour sa détermination.